Welcomin’ Mai 2025 : Fêtons le 1er mai avec du muguet.

Aloha !


Mai sans rose, rend l’âme morose ! 

Mai, c’est aussi le mois des jours fériés, du retour des festivités en extérieur, de l’arrivée des fleurs au balcon et dans les jardins, de la dégustation des fraises au sucre ou à la chantilly – ou les deux, de la fête des mamans, des terrasses et bars et selon l’adage populaire Mai est le mois parfait pour n’en faire qu’à sa tête.

Nous vous proposons donc de nous retrouver le Jeudi 1 mai à partir de 18h30 au bar le Yono.

Laissez-vous ensuite guider pour retrouver la joyeuse assemblée de Comin-G ! Vous trouverez également ci-dessous quelques recommandations pour profiter au mieux de ce moment de détente.

Vos ami.e.s et vos proches sont également les bienvenu.e.s à cet événement !

A bientôt,

Le cinéma de Fred : Sebastian de Mikko Mäkelä

Sebastian, premier long-métrage du réalisateur finlandais Mikko Mäkelä, explore le milieu de l’escorting gay en évitant les clichés habituels des films traitant de la prostitution.

Max Williamson, jeune écossais vivant à Londres, travaille en tant qu’écrivain free-lance pour un magazine littéraire. Afin de financer ses projets, il entame une double vie, celle d’Escort boy et ne tarde pas à faire de nombreuses rencontres. Max se sert de ses expériences avec les clients pour rédiger nouvelles, articles mais surtout son futur premier roman en utilisant le pseudonyme de « Sebastian ». Le ton employé et les sujets traités par le jeune écrivain attirent l’attention de ses éditeurs qui veulent lui confier l’interview de l’écrivain Bret Easton Ellis (auteur d’American Psycho), son romancier favori. Rapidement, Max se heurte à la difficulté de concilier sa vie d’écrivain et celle d’Escort boy tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Les limites du « métier » font rapidement surface avec son lot de mensonges, de manipulation et de jalousie.

Le film est touchant et réaliste grâce en grande partie à l’interprétation très juste de Ruaridh Mollica qui incarne à merveille un escort boy sensible et attachant. Sourire timide, visage angélique et regard espiègle sont des atouts formidablement bien mis en scène par la caméra du réalisateur révélant ainsi les différentes facettes et émotions du personnage. Max est tantôt audacieux tantôt fragile et ses traits de caractère sont renforcés par l’utilisation de gros-plans accentuant les regards séducteurs.

La représentation du milieu de l’escorting se manifeste également par le recours aux scènes extérieures tournées de nuit à Londres et à Bruxelles mais également avec les taxis transportant Max/Sebastian dans ses aventures nocturnes. Le réalisateur détaille minutieusement les codes qui régissent les rapports sexuels tarifés et les rencontres avec les clients sans exagérer en insérant les éléments caractéristiques de la vie d’Escort comme les invitations aux dîners mondains, les conversations autour d’apéritifs dans des hôtels grand luxe, l’expérience de petit ami et l’application de rencontres). Le réalisateur évite le piège qui consisterait à proposer un film basé uniquement sur le côté voyeuriste et pornographique.

L’autre élément particulièrement intéressant du film tient à la mise en abyme, à l’image de poupées russes, imbriquant l’œuvre du réalisateur, le roman du protagoniste principal (Max) et les multiples références artistiques, littéraires, musicales, distillées çà et là, reflétant les différents traits du personnage.

Somme toute, le film du réalisateur et le roman du protagoniste agissent comme des journaux intimes que le spectateur est invité à parcourir.

Welcomin Sacré Richard

Le printemps bat son plein mais comme le dit le proverbe, « au mois d’avril ⛷, ne te découvre pas d’un fil ! ! ! »
 
Raison de plus pour venir se réfugier au chaud au bar le Yono avec un quizz sur le thème de « Richard dans tous ses états. »
 
L’accueil se fera
le jeudi 3 avril 2025
à partir de 18h30, 
au bar le Yono, 
37 rue vieille du temple, 75004 PARIS

Tout le monde est le bienvenu

A jeudi, L’équipe du CA.

Journée internationale de la visibilité trans

Créée en 2010 par Rachel Crandall, psychothérapeute américaine et militante trans, la journée de visibilité trans est célébrée ce 31 mars. C’est aujourd’hui l’occasion pour Comin-G de « visibiliser » cette journée et de mettre à l’honneur les personnes trans, collègues, ami•e•s ou inconnu•e•s, et dénoncer les discriminations et violences dont elles font l’objet.

Les personnes trans font face à de nombreux préjugés et à beaucoup d’incompréhension y compris dans les milieux progressistes. En effet, la représentation faîte par les médias est très souvent maladroite et biaisée. Très peu d’émissions de télévision proposent des débats constructifs et respectueux en consacrant le travail des associations œuvrant pour la protection des personnes trans. Au contraire, tout est fait pour opposer les mouvements conservateurs/traditionnels contre le mouvement pot-pourri/woke ce qui ne mène strictement à rien.

Petit rappel utile, car tout le monde ne sait pas toujours bien définir ce que c’est qu’être trans. Pour commencer, on va éviter d’accoler le mot sexualité au mot trans, c’est bien trop réducteur et ne reflète pas la réalité et la diversité d’une personne trans, au contraire, ça soulève plus de fantasme qu’autre chose.
Une personne trans est une personne dont l’expression de genre et/ou l’identité de genre s’écarte des attentes traditionnelles reposant sur le sexe assigné à la naissance. Toutes les personnes trans ne se reconnaissent pas dans le système binaire homme/femme. Certaines personnes ont un genre tiers, d’autres ne s’identifient à aucun genre ou à l’inverse à plusieurs. Les personnes trans peuvent choisir ou non de suivre certains traitements médicaux. Les personnes trans dont l’identité de genre diffère du sexe qui leur a été assigné à la naissance sont ainsi exposées à de nombreuses discriminations dans leur vie quotidienne et particulièrement dans le milieu scolaire. Chaque personne trans vit de façon individuelle son identité de genre et l’exprime de façons différentes. La perception de l’identité de genre peut aussi évoluer avec le temps. Certaines personnes transgenres s’identifient comme complètement homme ou femme, d’autres perçoivent leur identité de genre comme en dehors de cette binarité.

Il y a quelques temps déjà, j’avais eu l’occasion de discuter avec un homme trans (FTM en anglais) qui avait entamé sa transition lors de son adolescence au Brésil. Résidant en France depuis maintenant quelques années, il m’avait raconté avec émotion les différentes étapes de sa transformation, et c’est en parlant avec lui que j’avais compris à quel point c’était vital. Heureusement, sa famille l’avait soutenue pendant tout ce temps et il m’avait confié que ça avait fait toute la différence. Malheureusement, de nombreux jeunes n’ont pas la chance d’être soutenu, conseillé de manière positive et choisissent de s’ôter la vie.

Le risque de faire une tentative de suicide est 7 à 8 fois plus important pour les personnes transgenres que pour le reste de la population. La transphobie désigne le rejet, le mépris ou la haine des personnes ou comportements associés aux transidentités, c’est-à-dire associés à un genre perçu comme non conforme. Elle se distingue par la prévalence des agressions physiques et des discriminations. Les manifestations de transphobie peuvent être accentuées par les parcours médicaux et institutionnels parfois complexes auxquels les personnes trans sont confrontées.

D’où l’importance de « jouer collectif » et de rappeler que dans nos collectifs de travail aux ministères économiques et financiers, c’est « OK » d’être trans ! Une pensée particulière à nos collègues trans qui effectuent leur scolarité dans les établissements de formation des MEFSIN et que nous avons pu rencontrer notamment au travers des conférences.

Pour finir, un petit memento qui reprend comment accompagner et accueillir nos collègues trans.

Le cinéma de Fred.

Maria réalisé par Pablo Larrain (Spencer, Jackie) se concentre sur la dernière semaine de la vie de la cantatrice grecque Maria Callas, interprétée par Angelina Jolie. Le réalisateur convie le spectateur dans l’intimité de « la Callas ». Recluse dans son appartement en compagnie de sa gouvernante et de son majordome, le quotidien de « la Callas » est ponctué d’hallucinations, de crises de panique et de consommation excessive de médicaments qui l’affaiblisse et l’isole de plus en plus. Malgré la perte de sa voix l’empêchant de remonter sur scène, elle se rend régulièrement dans une salle – entièrement vide – y retrouver un pianiste afin de convoquer des périodes de sa vie à jamais révolues, en imaginant qu’elle pourra à nouveau se produire sur scène. 

Malgré des qualités techniques indéniables telles que les mouvements de caméra rotative qui soulignent la vie étourdissante menée par la cantatrice et l’interprétation toute en sensibilité d’Angelina Jolie dans une mise en scène réaliste et épurée, le film reste assez monotone et peine à convaincre le spectateur. Mais n’est-ce pas là le but du réalisateur, faire ressentir au spectateur un sentiment d’abandon au point d’exclure toute compassion.

La focalisation est extrême sur l’héroïne : Angelina Jolie, en mode mimétique absolu figure sur tous les plans. A partir de cela, le film est fragmenté d’un point de vue narratif à l’image d’une tragédie classique et l’absence d’images d’archive est à déplorer, mis à part pour le générique de fin.

Queer de Luca Guadagnino (le réalisateur de Call Me by Your Name), adapté du roman de William S. Burroughs est une comédie dramatique qui se focalise sur la rencontre entre William Lee (Daniel Craig), un expatrié américain alcoolique et drogué avec Eugene Allerton (Drew Starkey), un jeune homme à l’allure d’Escort boy. Sorte de voyage initiatique et fantasmagorique dans une Amérique du Sud (entre Mexique et Pérou notamment) aux décors étranges et minimalistes, le film montre la relation éphèmère entre deux hommes que tout semble opposer. Daniel Craig excelle dans ce rôle aux antipodes de James Bond et Drew Starkey est subtil dans le rôle du parfait manipulateur jouant avec les codes de la séduction.

Cependant le film est bien long et difficile d’approche ce qui, à mon avis, l’empêchera de trouver son public. Cela dit, la seconde moitié du film qui se déroule dans une forêt péruvienne est franchement mieux réussie, car le spectateur se sent embarqué dans un tourbillon psychédélique avec comme toile de fond l’ayahuasca. Ce film agit comme un delirium tremens et alterne avec des passages d’une profonde tristesse. En résumé, la parfaite description d’une relation sentimentale humaine.