En cet été encore plein d’incertitudes, il est temps de reprendre le chemin des salles obscures. Et pour se détendre dans un grand éclat de rire, il peut être opportun d’aller voir “Terrible jungle”, comédie désopilante et farfelue signée par Hugo Bénamozig et David Caviglioli.
Soit les tribulations improbables et loufoques d’un jeune apprenti anthropologue naïf, Eliott de Bellabre (Vincent Dedienne, parfait), parti à la recherche d’une lointaine et mystérieuse tribu perdue au fin fond de la jungle guyanaise; laquelle tribu s’avère ultra-connectée et totalement “pervertie” par la civilisation occidentale (et dirigée par une cheffe accorte et caractérielle !), au grand dépit (et au grand trouble !) du jeune Eliott; lequel Eliott se révèle pourvu d’une mère autoritaire et impérieuse, ponte de l’anthropologie, Chantal de Bellabre (Catherine Deneuve, souveraine), qui décide de se lancer à la recherche de son rejeton inconséquent porté disparu dans l’enfer vert ; laquelle Chantal requiert l’assistance d’un lieutenant-colonel de gendarmerie vraisemblablement gay et complètement décérébré (Jonathan Cohen, hilarant) , à la tête d’une escouade de gendarmes tous plus sexys les uns que les autres, mais dotés de Q.I. de poissons-rouges.
L’interprétation est un véritable bonheur : Vincent Dedienne s’amuse comme un petit fou à jouer les Tintin maladroit en Amazonie, au prise avec ses fantasmes et ses désillusions, poursuivi par une terrifiante mère abusive. Les dialogues entre Catherine Deneuve et Jonathan Cohen sont un régal d’humour trash et crypto-gay. Et il faut avoir vu la grande Catherine, impériale, en chaise à porteur et voilette dans la jungle amazonienne, pour que surgissent dans nos mémoires les souvenirs du “Sauvage” et de “L’Africain”, merveilleuses comédies d’aventure dans lesquelles brilla jadis la star et son célèbre débit de mitraillette.
Allez voir sans tarder ce film réjouissant, drôlissime et potache, porté par un casting royal, et surtout, retournons au cinéma !!!