Olivier a vu

L’Art de la Fugue, film réalisé par Brice Cauvin, qui est l’adaptation réussie d’un délicieux roman de l’auteur américain Stephen McCauley.

Cette comédie douce-amère nous conte les tribulations sentimentales de trois frères à la trentaine bien entamée et à l’immaturité affective réjouissante, couvés par des parents très intrusifs.

Gérard, l’ainé, fan de Mireille Mathieu au chômage, sombre dans la déprime après s’être fait larguer par Hélène, la femme de sa vie.  Antoine, flanqué d’une meilleure amie et associée au goût vestimentaire improbable, s’ennuie poliment en couple avec le gentil Adar; il s’enflamme pour le joli et inconstant Alexis au moment ou son chéri lui propose d’acheter une maison. Quant à Louis, le cadet, il vit une passion brûlante avec une brune et mystérieuse créature alors qu’il s’apprête à convoler avec la blonde et parfaite Julie, chouchoute de ses futurs beau-parents.

L’interprétation est parfaite (Benjamin Biolay, Laurent Lafitte et Nicolas Bedos dans la peau des trois frangins en pleine confusion des sentiments, la formidable Marie-Christine Barrault dans le rôle de la mère  loufoque et très, très, très envahissante,  Agnès Jaoui en meilleure copine exubérante) et l’on retrouve avec bonheur dans ce film la petite musique à la fois drôle, tendre et mélancolique des romans de Stephen McCauley, qu’il est urgent de relire ou de découvrir.

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